La revanche du Cotopaxi
Vendredi 29, nous nous sommes enfin décidés à faire un trek dans la cordillère blanche, plus exactement 3 jours autour des monts Urus et Ichinca. Etant donné qu’il nous fallait un guide pour gravir l’Ichinca (5530 m), nous avons pris une agence pour tout le trek, et donc des mules portaient nos sacs !
Partis de 3700 mètres, le premier jour fût une mise en jambe pas top dure, 4 heures de marche à un rythme tranquille, pour atteindre la première zone de campement, où nous étions seuls de nouveau (+ quelques animals).
Premier soir dans la Pampa à 4300 mètres.
Le lendemain, au bout de trois heures et une balade autour d’une lagune (encore), nous avons atteint le col situé à 5200 mètres.
C'est là que nous nous sommes encordés, la neige étant bien dense, le "sentier" ardu et plutôt hors piste. Il nous a fallu deux autres heures pour redescendre jusqu’au deuxième camp de base à 4350 mètres. Puis dîner à 18h et dodo car grosse journée le lendemain. Nos repas sont assez calmes, nos guides sont très timides et parlent essentiellement quechua, donc on va apprendre le quechua...
Dimanche, lever 1H du mat’, observation des étoiles, un petit maté de coca et c’est parti. Au programme, 7 heures d’ascension pour gravir l’Ichinca, 4 heures pour redescendre. La lune presque pleine nous dispense de nos frontales.
La montée se divise en deux parties: la première où le sentier est bien tracé, un rythme tranquille imposé par Théodoro notre guide, pas d’autre touriste derrière nous pour nous presser. Nous avons le temps de nous accoutumer à nos chaussures plastiques spéciales crampons qui pèsent 1,5 Kg chacune !
Trois heures plus tard, nous sommes au pied du glacier, les choses sérieuses commencent, on s’encorde, on sort les piolets et on chausse les crampons. Les dix premières minutes sont affreuses, déjà, parce que je commence par perdre un crampon, et Théodoro se met en mode «on-se-dépêche-sinon-les-autres-randonneurs-vont-nous-rattraper-et-c’est-pas-parce-je-suis-vieux-qu’on-va-arriver-les-derniers». Quatre heures à cette vitesse pour remonter une piste noire, ça risque d’être compliqué… A ma demande, nous faisons moultes pauses les genoux dans la neige. Au moins, à la différence du Cotopaxi, d'une part on ne s'enfonce pas de 50 cm dans la neige à chaque pas, d'autre part, le vent glacial nous piquant les narines est absent. Je regrette de ne pas avoir les biceps de Mathias, pour user de mon piolet à bon escient.
Enfin, grâce aux 51 ans et à la fierté de Théodoro, ainsi qu’à la corde qui me rattache à Mathias, nous sommes bien arrivés les premiers (de peu), avec une heure d’avance sur le programme.
Au sommet, la vue est magnifique, des lagunes de toutes parts, la chaîne de montagne à perte de vue mais des glaçons dans nos bouteilles d’eau. Il est 7h40, et mon prochain achat sera un thermos!
La bonne surprise est d'emprunter un autre chemin pour le retour. La descente est toujours plus appréciable d’autant plus que Théodoro nous permet de prendre notre temps pour quelques photos.
Voir ces photos sur picasa...
A midi au camp de base, sachant qu'il nous reste "que" trois heures de marche, nous décidons de retourner à Huaraz dans l’après-midi, au lieu du lendemain comme l’avait prévue l’agence. C’est ainsi qu’après une petite sieste et un déjeuner (fatal?), nous rangeons les affaires et nous redescendons.
En descendant l'Ichinca
Conclusions :
21 - 21 heures de marche en trois jours, dont 13 heures hier et 1200 mètres d’ascension.
N- - nous nous sommes mal hydratés et nous avons eu mal au crâne
- nous n’avons pas eu le mal des montagnes
- - 4 ampoules pour Mathias
- Cotopaxi, on t'aura un jour !
-C Conséquence ou pas : il y a encore un de nous deux qui est malade.
5
(Vidéo d'escalade dans les liens!)